Skip to main content

Fourcat-> Vallée de Eyne

Samedi 15 août
Donc, après la journée hard core d'hier on devrait se reposer aujourd'hui...
Petit réveil tranquille Au bord du lac du Fourcat. Aujourd'hui le col à franchir s'appelle Col de l'Abeille.
Et on y va. Tranquille. De l'autre côté c'est l'Andorre. C'est samedi et il y a la foule qui grimpe aux jolis lacs. On se croirait revenus dans les bouchons des villes, choc! Et beaucoup marchent avec des masques.
On fait un point et on se rend compte qu'il va falloir marcher un peu plus si on veut retrouver Andy et Babette le lendemain comme prévu. C'est mal parti pour la journée "plus cool"...
Bon! On passe par cette jolie cabane. Les nuages commencent à s'accumuler mais nous sommes confiants et décidons de continuer jusqu'au refuge de Borda de Sortany. Juste avant d'y arriver la pluie démarre. Les vestes nous protègent. On a fait une étape complète alors qu'on devait se reposer un peu...
En attendant que l'orage passe, on se gâte au refuge. On prend un enorme sandwich et une bière chacun ET une glace ! On discute avec les autres marcheurs qui sont là.
Bien repus, et avec le soleil qui revient on repart en espérant trouver une place pour notre tente pas loin du refuge. On s'est quand même informé : il y a une cabane à une heure, plus haut.
Ben on a rien trouvé le long de la piste pour planter notre tente, trop marécageux,vet une demi heure après notre départ le ciel se recouvre de nouveau et gronde !
Pire: tout se noirci et de grosses gouttes tombent ! Pire : le tonnerre nous entoure et la grêle commence avec le vent qui nous projette la pluie comme si on était dans un car wash ! On se met à pratiquement courir les derniers 500m avant la cabane, en priant quelle soit ouverte. Elle l'est ! Il y a déjà là une jeune allemande qui fait aussi la HRP. Par contre il n'y a que 2 couchages. Je dormirais par terre...
Mais on est bien content de l'avoir cette petite cabane car dehors c'est le déluge.
J'ai jamais vu ça : la montagne autour est blanche, couverte de grêle!
Et le petit ruisseau est devenu un torrent marron ! Quel orage ! En fait une succession d'orages violents. Le ciel nous tombe sur la tête !

Dimanche 16 août
Qu'est ce qu'on est content d'avoir eu cette cabane la nuit dernière !
Quand on reprend le chemin, on découvre encore des plaques de grêle ; on dirait de la neige glacée...
Il fait froid aussi. On marche un bon moment avec doudoune et coupe vent.
Le ciel est bien agité aussi, beaucoup de vent. On passe le premier col de la journée, col de Meners (2700m).
Nous continuons notre étape en ayant la grande station de ski d'Andorre en toile de fond.
On attaque le deuxième col de la journée. Les jambes sont fatiguées.
Nous prenons quand même de longs repos et finissons par arriver au point de rencontre avec Andy et Babette, sous le Port de Fontargent. Ils nous ont emmené quelques gâteries bien appréciées : cake, tomates et M&Ms! De véritables "Anges de la Piste"

Lundi 17 août
Nous voilà 4. Il fait froid, il y a encore du vent. pour la première fois on utilise nos gants et on marche souvent avec doudounes ou polaires ou coupe vent. On passe par le refuge de Juclar puis le col du jour, le Col de l'Albe (2530m). On quitte l'Andorre et on revient en Ariège.
Ensuite c'est une succession de lacs, et de pierriers. Environnement très minéral mais le lac de Couart est agrémenté de bivouacs de rêves, pour une autre fois!
Puis la descente finale jusqu'à l'Hospitalet Près l'Andorre est très longue et fatigante. On en a tous plein les bottes. C'est une très longue journée.
Mais Andy nous a réservé des chambres au gîte et on passe une bonne fin de journée à se ravitailler pour les jours suivants, laver du linge, se doucher, savourer des bières et profiter du bon repas à table !

Mardi 18 août
On se réveille dans le gris et on a un peu peur de se faire attraper par la pluie. Avant d'attaquer la montée jusqu'au col de la Coume d'Anyell on s'achète de bons sandwichs. En fait l'épicerie de l'Hospitalet était bien pauvre hier.
Journée nuageuse mais que c'est confortable de marcher dans la fraîcheur et sur terrain confortable (i.e. sans trop de caillasse) ! La forêt de conifères et le lac au dessous du beau refuge de Besine ont du charme malgré le temps maussade. 
On change totalent de paysage de l'autre côté du col. Plus un seul arbre! Les montagnes autour sont austères. Et c'est beaucoup plus sec. On vient de rentrer dans les Pyrénées Orientales.
Arrivés à la cabane de Rouzet, nous nous séparons. 
Babette et Andy doivent commencer à rebrousser chemin vers le Col de Fontargent où ils nous ont retrouvés ; et nous, hé bé on décide de se reposer ! Enfin, il est déjà 15h et on marche depuis 8h alors c'est un repos tout relatif! On plante la tente et on contemple cette grande vallée avec ses chevaux en liberté! On se croirait dans la steppe de Mongolie!

Mercredi 19 août
On se réveille avec la tente bien mouillée. C'est bizarre, plus on va vers la Méditerranée plus les nuits sont froides et humides ! Alors que nous sommes censés entrer dans la region sèche et chaude!
Après le petit col Portella de la Grave, on quitte la steppe Mongole pour descendre la très belle vallée bucolique du Têt. 
Et on arrive au fameux lac des Bouillouses. En effet c'est superbe. On est passé de la Mongolie aux lacs Canadiens en une journée de marche! 
On se retrouve même au milieu d'une chevauchée de cowboys qui montent un troupeau de vaches aux estives!
Bien sûr, nous retrouvons les foules, c'est bondé !
Mais on profite du bon resto qu'il y a au barrage et on se lance ensuite dans le long périple jusqu'à Eyne.
D'abord quelques lacs superbes où on aurait bien planté notre bivouac s'il n'était encore trop tôt, puis une longue, très longue piste forestière jusqu'à l'épicerie de Bolquère où on va bien manger et se ré-approvisionner pour les prochains jours.
Ensuite ça devient plus compliqué.
On veut se rapprocher de Eyne car la prochaine étape sera longue (1700m, 8h de marche), mais on est dans une zone touristique et plus urbanisée. On en a plein les bottes après presque 30km de marche. On cherche un bivouac discret avec de l'eau mais c'est la denrée rare ici, et il est 19h quand on trouve finalement un petit champ avec un ruisselet pas loin de Eyne! Bon, ben, ça fera l'affaire, on verra demain !

Jeudi 20 août
Nous nous réveillons encore dans la rosée. Mais il fait très beau.
On monte le peu de chemin qu'il reste pour arriver à Eyne et commençons la montée.
Derrière nous voyons Font Romeu et les Pyrénées Ariégeoises que nous avons laissé derrière.
Quelle belle vallée cette vallée de Eyne.
Nous suivons la rivière et au bout de 4 heures nous sommes au point de décision : remplir nos gourdes et partir à l'assaut des crêtes ou bien nous reposer. En effet le paysage change complètement, la sympathique forêt n'est plus là et juste au dessus il n'y a même plus d'herbe, nous rentrons dans un paysage lunaire.
Finalement nous décidons de nous reposer ; on fera la crête demain !

Comments

Post a Comment