Lundi 27 Juillet
On a bien profité du bel hôtel du Marboré á Gavarnie et de son petit déjeuner copieux 👍
On aperçoit aussi les 3 Stooges (nos 3 jeunes amis britanniques bien rigolos) depuis l'hôtel! Ils viennent d'arriver, en stop, du lac d'Ossoue. On se retrouve. Guy et George ont la banane / Happy Brits! Guy a grimpé le Balaïtous par le Nord, de la vraie grimpette. Rowan a l'air épuisé; il s'est bien abîmé les jambes en glissant d'un névé sur le pierrier au dessous (en fait ils s'amusaient à faire des glissades plus ou moins contrôlées et celle de Rowan ne l'a pas été du tout de contrôlée)...
On repart de Gavarnie en milieu de matinée, bien chargés avec les 2.5kg supplémentaires chacun de provisions bouffe pour 7 jours, que nous avons récupérés à la poste. On sent bien la différence !
Par chance le sentier démarre sous les arbres mais bien sûr ça monte sec. Il fait chaud et il va faire très chaud pratiquement toute la semaine. Petite chance d'orages mardi soir.
On a un bon rythme. Nous faisons une pause au refuge des Espuguettes en chemin.
Les ânes qui font le transport des provisions du refuge sont là, gourmands et quelque peu envahissants...
On continue la montée à la Hourquette d'Alan; belle vue sur la Brèche de Roland en route :
Heureusement on arrive au gave d'Estaubé, un autre cirque contiguë à celui de Gavarnie.
On s'offre une bonne baignade dans l'eau glacée mais si belle du torrent (enfin moi les pieds mais Muriel y va pour l'intégrale - censurée) et on y trouve de l'ombre en attendant que le soleil se couche.
Bivouac au bord de l'eau ce soir !
Mardi 28 Juillet
Bon, c'est arrivé! On a eu un orage. Un gros. Pas du tout prévu. Vers 22h00 hier. Je dormais déjà quand les premiers tonnerres et eclairs me réveillent. Muriel était sortie de la tente quelques minutes avant et rien encore ne laissait présager l'arrivée du monstre qui a sauté d'une vallée à l'autre brutalement.
On a passé 20 minutes extrêmes. Assis dans la tente avec le double toit collé contre moi par le vent et la pluie qui tombait comme un déluge. Muriel qui tenait la tente de l'autre côté. Plus les éclairs dans tous les sens. Les bourrasques violentes nous secouaient et faisaient craindre le pire. On a mis les bouchons d'oreille pour ne pas se faire percer les tympants si la foudre frappait proche. Aucun éclair n'est tombé sur nous ouf!. Et la tente a tenu l'ouragan. L'orage est parti comme il est arrivé, on a passé le reste de la nuit au sec avec juste quelques coups de tonnerre au loin et un peu de pluie. Le lendemain ciel plutôt dégagé mais un peu humide et gris au sud. On a appris par des locaux que la grêle était tombée fort juste un peu plus loin. On l'a échappé belle!
On arrive à l'improviste et on nous sert quand même pain, confiture, beurre et boissons pour améliorer notre ordinaire limité. Quel bon accueil!
On démarre l'ascension du jour de plus de 1000m jusqu'à la Hourquette de Héas (2600 m). Il fait chaud et lourd. Les vasques en dessous sont tentantes...
Heureusement, le vent plutôt Nord se lève et la température baisse.
On découvre que l'on franchit une longue section sans eau de Hourquette en Hourquette (col en col)... Heureusement on arrive à la magnifique source de Barroude et en plus il y a de l'herbe accueillante pour y planter la tente !
Nous avons aussi croisé deux couples, un Autrichien et un Suisse qui faisaient aussi la traversée des Pyrénées. Les deux couples nous ont donné la même image des Alpes : trop développées, trop de stations de ski, trop d'interdits, etc. Hé bé, on savait pas que la déesse Pyrène avait autant la côte chez les alpins !
Mercredi 29 juillet
Quels décors grandioses!
D'abord cette falaise au pied de laquelle on a dormi :
Là c'est Muriel qui danse sur Dalida...la lassitude d'une longue montée depuis Parzan vers le Col de Urdiceto...
Mais vous voyez bien qu'il y a des arbres partout. En France, à cette altitude (1500-2000m) tout a été rasé et brouté inlassablement on dirait.
Jeudi 30 Juillet
Une fois en marche et hors des bois, plus de bêtes qui piquent! Il fait tellement beau, quelle chance pour nous !
Montés sans problèmes au Col de Urdiceto et à la fraîche grâce à notre réveil matinal, on redescend vers le refuge de Viados.
On adore les arbres et l'absence de ruminants.
Muriel se prend un sandwich au refuge. Elle a une faim d'ogre sur la piste. Elle dit qu'elle a besoin de "fuel". Quand on pense au truc ridicule qu'on nous a servi à Baysselance... Un canapé au pâté comparé à celui ci !
On trouve encore un bel emplacement.
Petit orage ce soir aussi. Mais rien d'inquiétant. À l'heure que j'écris la pluie s'est déjà arrêtée et le tonnerre s'éloigne...
Vendredi 31 Juillet
On a commencé la journée par cette longue montée particulièrement drue au Col de Eriste à près de 2900m.
On commence à sentir la fatigue aujourd'hui, mais faut dire qu'on ne s'est pas vraiment reposés depuis notre départ le 10 Juillet. Ça fait 3 semaines de marche non stop !
Un beau lac nous attend ensuite.
On traverse sous le sommet du Poset, le deuxième plus haut pic des Pyrénées à 3369m pour repartir sur un autre col, Collado de la Plana.
Ça descend très fort encore après. Nous sommes dans le royaume du granit. Beaucoup de blocs. C'est superbe mais la marche sur ce terrain est particulièrement éreintante.
On est bien fatigués quand on trouve un joli lac avec une vue superbe sur le massif de la Maladeta ou se trouve l'Aneto le pic le plus haut à 3404m. On s'installe et Muriel bien sûr plonge dans le lac glacé pour sa toilette quotidienne. Mais comment fait-elle!? Moi j'y effleure à peine un orteil et me contente d'une (bonne) toilette au bandana.
Donc on passe tout près de beaucoup des sommets iconiques des Pyrénées. Même s'il nous faudrait seulement une demi-journée de détour pour les ajouter à notre palmarès, on a décidé de garder nos jambes pour la traversée HRP. On reviendra plus tard pour escalader tous ces géants. La liste s'allonge de jour en jour des sommets et autres petits trésors qu'on a envie de savourer plus longtemps....
Samedi 1er août
On s'est réveillé sous le soleil ! C'est rare. D'habitude on s'endort au pied du col à franchir le lendemain, donc on est toujours à l'ombre le matin, mais là il faut descendre vers l'est, au soleil. Heureusement on est dans les arbres.
Et puis, en dessous d'une altitude confort, voilà les foules! Tellement de monde qui monte, en tout styles et clairement peu préparés ! C'est samedi.
C'est quand même superbe ce coin.
On arrive dans la zone des campings au dessus de Benasque. Nous choisissons le camping Ixeia et nous y attablons pendant 3h pour manger, boire et prendre des nouvelles. Incroyable ce que Muriel arrive à engouffrer !
C'est avec beaucoup de difficultés que je quitte ce petit camping bien sympathique et calme. Digérer tout ce qu'on a avalé en marchant va être dur...
Manquait plus que ça !
Bon, heureusement on trouve un site bien isolé de la piste après 400m de montée. Il en restera 1000 à faire demain...
Dimanche 2 août
On a eu quelques moustiques mais surtout ces petites mouches microscopiques qui rentrent dans les cheveux et qui piquent. Il y a même des moustiquaires pas assez fines qui les laissent rentrer. Ben du coup on a fait le petit dej sous la tente ! La première fois !
Ma fascination pour ces arbres ne fait que grandir. Vieux sapins tortueux qui en ont vu passer des randonneurs....
Superbe cette option de HRP par le sud. C'est dur avec tous les blocs de granit, il y a peut être plus de dénivelé et moins de neige, mais quels paysages !
On en finit pas avec les pierriers. Ici c'est celui du Collado de Vallibierna, 2700m. Et après chaque col encore des lacs !
Pour finir on descend vers le tunnel de Vielha avec la vue sur le massif des Encantats. Ça y est l'Aneto est derrière nous ! Qu'est-ce qu'on va vite avec nos pattes ! Il faut dire qu'on marche en moyenne 8h par jour et les dénivelés se cumulent entre 1000m et 1500m chaque jour aussi.
Et pour finir aujourd'hui une descente vertigineuse et casse-genoux de 600m sur 700m pour arriver au Vall de Salenques. On passe du milieu minéral à la forêt de hêtres et tout ce qui vient entre. On est éreintés !
Lundi 3 août
Nous n'avons qu'à parcourir une poignée de kilomètres dans cette belle forêt de hêtres (à 1500m !) Pour arriver à l'arrêt de bus qui nous emmènera à Vielha.
Bon. Le bus a été très ponctuel et nous voilà dans la civilisation.
Masque obligatoire, même dehors !
Très bel hôtel de charme pour 3 jours de repos. Programme lavage des randonneurs et de leur linge, ravitaillement et plein de bonne bouffe! On repart jeudi matin pour Banyuls. Que du bonheur !
PS: on a finalement décidé de ne pas rentrer à notre grange pour la pause de mi-chemin ; on veut garder la tête dans le HRP. Les nouvelles des enfants sont bonnes donc... on continue...
manifique. Il faut marcher en équilibre sur le main courante du pont ;-)
ReplyDeleteSuperbe encore des photos
ReplyDelete@+
Martine et christian
Superbe encore des photos
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Martine et christian